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La rédaction de FranceLive propose une présentation des candidats aux élections régionales 2015, sous forme d’interviews.
Investissements et grands projets : smart région, Université du futur
À qui mieux mieux. En Provence Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi (LR-UDI-MODEM) entend garder une longueur d'avance en matière de région intelligente après avoir créé le Smart City Innovation Center à Nice "J’ai propulsé ma ville à la 4ème place des Smart Cities du Monde, devant Singapour. Si nous sommes élus, je ferai de la région la première Smart Région d’Europe." De son côté, Marie-Guite Dufay, candidate (PS) en Bourgogne-Franche-Comté souhaite lancer le premier plan « Réseaux électriques intelligents ». La formation de tous les publics au numérique fait également partie de certains programmes. Dans ce domaine, Alain Rousset, candidat PS en Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine projette la création d'une Université du Futur consacrée aux technologies de rupture "pour former les citoyens à ce monde qui change à une vitesse exponentielle ". Un projet qui trouve également un écho en Auvergne-Rhône-Alpes avec Laurent Wauquiez (LR) qui veut implanter " le premier campus européen des métiers du numérique. Je souhaite que ce campus accueille des professionnels en formation continue". Le plus souvent, cette course au numérique s'accompagne d'annonces synonymes d'investissements "Comme président de Région, je m’engage à doubler les crédits consacrés au déploiement du numérique afin d’accompagner chaque département à hauteur de son propre engagement", dixit François Sauvadet (LR-UDI) en Bourgogne-Franche-Comté.
Une promesse : la fin des zones blanches
Certains annoncent donc de grands projets. A contrario, d'autres préfèrent se recentrer sur la fin de la fracture numérique. Dans leur viseur, les zones blanches, ces zones où le haut débit n'est pas accessible. Dans le camp du Front National, Marion Maréchal-Le Pen (PACA) souhaite donner la priorité aux territoires ruraux "Nous ferons disparaître les dernières zones blanches qui concernent principalement les territoires alpins", tout comme Louis Aliot en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : "l’égal accès des citoyens et des entreprises au numérique est une priorité. Le reste n’est qu’une posture destinée à faire rêver les foules sans contenu précis. Restons lucide et plein de bon sens". Toujours en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Philippe Saurel (Divers Gauche) promet d'éliminer "les zones blanches trop nombreuses actuellement sur les zones rurales et quelque fois dans l’urbain". Une position partagée mot pour mot par Sandrine Bélier (EELV) en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Cécile Prudhomme (EELV) en Bourgogne-Franche-Comté ou encore Christian Troadec (Oui la Bretagne) en Bretagne dont la volonté est de mettre un terme à la fracture territoriale entre l’est et l’ouest de la Bretagne.
Concurrence et rapport de force
Concurrence oblige, chaque région défend son bilan. Christophe Clergeau (PS) met en avant le label French Tech "Nantes a fait partie des 10 premières villes labellisées French Tech, et Angers, avec sa cité des objets connectée, lui a emboîté le pas cette année." Pour Damien Lempereur (Debout la France) en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées "Toulouse abrite un prix Nobel d’économie, l’Université de Montpellier est la 5ème Université française". En Auvergne – Rhône-Alpes, le candidat sortant Jean-Jack Queyranne (PS) liste les arguments du territoire "Le pôle de compétitivité Minalogic, Imaginove ou encore le cluster EDIT font figure aujourd’hui de modèle et de référence. Lyon, Saint-Etienne et Grenoble ont obtenu le label French Tech. Transition énergétique, transports, santé, éducation, culture : nous avons de grandes ambitions en matière numérique" de même que Christophe Castaner (PS) en PACA : "Nous avons en région des territoires de pointe (Sophia, l’OIN Plaine du Var, la cité des énergies…), des entreprises qui attirent ou qui sont les grands donneurs d’ordre du numérique (Jaguar Network à Mlle, IBM à Nice…), des plans de développement du THD avec le SMO PACA, des labels french tech sur Nice, Marseille, Avignon et Toulon, et des outils régionaux performants (ERIC, paca labs, ingénierie financière)". Autant de prises de paroles qui témoignent du bras de fer "numérique" inter-régions symbole d'une concurrence territoriale toujours plus vive.
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